lundi 31 décembre 2007

Marie Menanteau 1861




Et maintenant, on peut changer d'année, j'ai des projets plein les tiroirs....

Encore merci à Claudine, la fée Clobouclette, qui a transcrit ce marquoir, et a eu la générosité de le partager. Allez faire un tour sur son blog, il est comme elle, accueillant et chaleureux!

samedi 29 décembre 2007

Comment je me suis mise à la lecture en V.O.


J'ai l'oreille sensible. Et cela me gêne considérablement, le samedi soir, d'écouter les reportages GEO sur Arte, commentés par Robert Redford
. Entendons-nous!!! La voix française de Robert Redford, autrement dit Claude Giraud (lequel d'ailleurs est la voix de tellement de monde que je me demande même si ce n'est pas Sean Connery que j'entends en regardant NYPD). Donc dans la mesure du possible, je regarde les films en V.O., c'est moins douloureux pour mon oreille. (un jour je vous raconterai que j'ai tant de problèmes avec la sus-dite que ne me voilà-t-y pas atteinte de troubles de l'oreille interne.... Freud, au secours!!! dirait ma copine Arlette).

Bon, mais ceci n'est PAS DU TOUT le sujet de ce message.

J'ai le porte-monnaie sensible. et je lis énormément. Rien à voir direz-vous??? Voire... Comme je vis dans un trou perdu, (noooooon pas vraiment, je ne vais pas me fâcher avec mes voisins....donc on recommence....). Comme j'ai des goûts que nous qualifierons de minoritaires (ah ça, j'aime!) j'ai un peu de mal à trouver les bouquins qui m'intéressent dans les bibliothèques publiques (ça y est, j'lai dit avec élégance!!!). Donc j'achète. Et c'est là qu'intervient le porte-monnaie....

Un beau jour, il y a une quinzaine d'années, j'ai eu l'ILLUMINATION : dans mon jeune temps, j'avais étudié l'anglais (et aussi l'allemand et le roumain... bon les détails vous les aurez plus tard, parce qu'autrement on ne va jamais s'en sortir!!!). Sans le savoir, j'étais déjà sarkoziste(???travailler plus en espérant en obtenir quelque chose???). Donc je me suis dit : "rentabilisons les sacrifices faits par mes parents pour mon éducation", tentons la lecture en anglais dans le texte, ça va me prendre tellement de temps pour lire un seul bouquin, que je ferai sûrement des économies...
J'adore les paris idiots. J'ai donc commencé avec mon Harrap's et les romans de Hillerman.
Et maintenant, je lis tous les auteurs anglais ou américains dans le texte
(et sans dictionnaire) - ou alors comble de snobisme, les auteurs étrangers traduits en anglais et pas encore en français (bisque bisque rage), et de nouveau cela me coûte trop cher, mais avec la satisfaction profonde de me dire que décidément, il y a de petites subtilités linguistiques qu'aucune traduction ne rendra jamais.

vendredi 28 décembre 2007

J'ai honte à la France


Je viens d'entendre aux informations (France inter) qu'une jeune femme africaine a été dénoncée comme sans papier par sa belle famille qui ne voulait pas que leur fils
épouse une africaine!!!
Je ne me reconnais pas dans cette France de Vichy! Et depuis que j'ai écouté les émissions de Daniel Mermet des 29 et 30 novembre dernier, les décorations sur mon sapin font grise mine, et je ne peux m'empêcher de penser au Noël qu'ont passé tous ceux qui, en ce moment même, CHEZ NOUS, derrière des barbelés, font des grèves de la faim dans l'indifférence générale, pour tenter de ne pas faire partie du contingent des 25.000 reconduits à la frontière avant la fin de l'année.

jeudi 27 décembre 2007

Elizabeth Gaskell - Cranford


C'est
Heidi qui m'a donné l'envie de lire Cranford. lorsqu'elle a fait mention, sur son blog, de la série produite par la BBC. Mrs Gaskell, je connaissais de nom, parce qu'elle avait été la biographe de Charlotte Brontë, ou encore parce qu'elle avait été publiée par Charles Dickens,
bref, je ne sais pas pourquoi j'aligne tant de consternantes excuses, pour éviter d'avouer cette énormité : Elizabeth, j'avions jamais lu.
J'ai réparé cette impardonnable lacune et, ensuite, regardé l'adaptation réalisée par la BBC (et pourquoi nos chaînes nationales sont-elles incapables de nous produire de vraies adaptations de nos grands classiques, je vous (me) le demande - mais là je me calme, because trève des confiseurs. Nous reprendrons ce passionnant débat après le nouvel an!) .

Le thème central de Cranford, c'est la peinture d'une société archaïque qui tente de résister aux changements induits par la naissance de l'industrialisation, au détour des années 1830. Le récit présente l'évolution de deux personnages principaux, une jeune fille nommée Mary Smith, et son amie plus âgée toujours célibataire, Matilda Jenkyns. A travers leur amitié, ces deux femmes symbolisent l'évolution d'un monde rural et aristocratique vers la société bourgeoise. Il est évident que les contraintes du capitalisme naissant ne font pas bon ménage avec les anciennes règles de vie, et tout particulièrement avec le "code de conduite" qui régit la vie des femmes et des (rares) hommes qui vivent à Cranford. Toutefois, nous comprenons à la fin du roman, qu'il est possible pour les anciennes valeurs de coexister avec les nouvelles, de même que Mary Smith parvient à faire le lien entre les comportements de la vieille génération et un mode de vie plus citadin.
Elizabeth Gaskell a situé son histoire dans un petit village qui ressemble beaucoup à celui où elle grandi, et ses portraits attendris mais en même temps sans complaisance des résidents de Cranford n'ont pas pris une ride.



mercredi 26 décembre 2007




Bergeronnette...
Le ciel d'hiver
comme un hoquet
(Yoko SUGAWA)



dimanche 23 décembre 2007

Julien Gracq est mort


"Il y a des livres qui sont comme des paysages ; ils laissent en nous des traces, des lignes, des couleurs… et un "lointain". Ils se composent et se recomposent constamment dans notre mémoire secrète ; si on les revoit, ils sont ensoleillés d’une autre manière, enrichis d’attente et plus profonds"... Réforme

"Nous avons chacun des raisons égoïstes de relire un écrivain : c’est qu’il exprime ce que nous éprouvons confusément. J’aime chez Gracq son attention profonde aux paysages et aux topographies, à ce qu’on peut appeler "l’esprit des lieux". Je retrouve chez lui certaines sensations que j’ai ressenties sans être capable de les formuler et qu’il a fixées, lui, avec son doigté et sa sensibilité d’acupuncteur"... Patrick Modiano


Voici bien longtemps que je n'étais retournée faire un petit tour du côté de St Florent le Vieil.....
En attendant, je vous recommande une balade chez José Corti


Saint Florent-le-Vieil, l'Île batailleuse, © I. Calot